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Les 9 vies de Philibert Salmeck John Bemelmans Marciano illustrations Sophie Blackall traduit de l'anglais (USA) par Mickey Gaboriaud
Pour échapper à la mort précoce qui semble frapper les membres de sa famille, Philibert, un enfant gâté et mal élevé, décide de se faire transplanter les neuf vies de son chat. Mais, au lieu d'en profiter, ce mauvais garçon gaspille toutes ces existences dans de mauvaises actions. Ce n'est que quand il ne lui reste qu'une seule et dernière vie qu'il mesure son inconscience.
ISBN 978-2-36193-273-2 EAN 9782361932732
Editeur Ed. des Grandes personnes, Paris Description Broché ; 1 vol. (161 p.) ; illustrations en noir et blanc ; 23 x 16 cm
Sélection du prix Tam-Tam 2014-15
L'histoire
Issu d'une longue lignée d'individus extraordinairement abjects et détestables, Philibert
Salmeck est sans aucun doute le digne représentant de la dynastie Salmeck. Jeune héritier
milliardaire de 12 ans, il vit reclus à l'abri d'une forteresse avec pour seule compagnie son
protecteur (et accessoirement souffre-douleur !) le bien nommé Austerman, qui s'est juré d'être
le premier à permettre à un Salmeck d'échapper au sortilège de mort prématurée auquel
chaque descendant semble être irrémédiablement condamné. Mais rien n'y fait : ni les caméras
de surveillance, ni les barbelés, ni les régimes alimentaires ou les couches de crème solaire ne
semblent rassurer Philibert. Le jour de son anniversaire, il n'a donc qu'une seule crainte : mourir
prématurément de façon tragique et ne pas avoir le temps de laisser s'exprimer toute sa
créativité machiavélique ! C'est alors que Philibert va avoir l'Idée de Génie de se faire greffer
les neuf vies de son chat ! Il profite sans attendre de cette nouvelle invulnérabilité et multiplie
les idées extravagantes et périlleuses en toute insouciance. Seulement voilà, à force de faire le
malin et de narguer la mort, les vies de Philibert s'épuisent dangereusement...
La narration Si vous aimez l’humour noir, les savants fous et les héros irrécupérables, ce roman est fait pour
vous. Cette histoire consiste en une enfilade d’épisodes dont le caractère insensé et truculent à
la fois, provoque chez le lecteur des émotions extrêmement différentes qui vont du rire à gorge
déployée à l’indignation, en passant par le sourire, l’étonnement ou la désapprobation. Ces
réactions sont d’autant plus fortes qu’elles sont suscitées par le sentiment du gâchis le plus
extrême, celui de la vie même, par un protagoniste aussi riche que stupide. Néanmoins, grâce à
lui, vous apprendrez comment on transplante huit vies de chat dans le corps d’un être humain
(ce qui n’est pas rien !)
Le sujet Ce roman, truffé de clins d’œil à notre société moderne aseptisée, place le lecteur face au
monde et ses défauts : l’appât du gain, l’égocentrisme, l’omnipotence de la science et son désir
de contrer la nature. La cupidité du personnage principal met l’accent sur sa propre réclusion
sociale qu’il crée autour de lui. Le dénouement, aussi savoureux qu’inattendu, empêche
néanmoins de tomber dans la condamnation pure et simple du protagoniste et invite à
considérer ce qui relève d’une éducation et d'un destin malheureux malgré l’aisance matérielle.
Parti pris de l'éditeur Les éditions Les grandes Personnes ont été créées en 2009 par l’ancienne équipe de Panama.
Outre les albums et les livres-objets, la maison a mis l’accent sur le roman. Pour se construire
une identité propre, elle puise des textes à travers neufs pays (Danemark, Norvège, Etats-Unis,
France...), cherchant à faire entrer dans le paysage littéraire français de jeunes auteurs qu’elle
suit au fil de leurs œuvres.
Si la maison n’impose pas de ligne éditoriale, les thèmes pouvant être très variés (aventure,
historique, fantaisie), elle est exigeante sur la qualité des textes, de la langue et de la
construction du récit.
La plupart des gens ne meurent qu'une fois... eh bien, pas philibert ! Philibert Salmeck est un abominable enfant... Héritier d'une longue lignée de vauriens aussi menteurs que voleurs, le jeune milliardaire a un jour une idée incroyable : afin d'échapper à la mort précoce qui semble frapper tous les membres de sa famille, ne pourrait-il pas se faire transplanter les neuf vies de son chat ? Se retrouvant soudain avec plus d'existences que nécessaire, cet enfant gâté les gâche cependant en multipliant les actes insensés. Il faudra attendre qu'il ne lui en reste à nouveau plus qu'une, comme au commun des mortels, pour qu'il saisisse pleinement la mesure de son inconscience.
Avec ses malicieuses illustrations, cette histoire diaboliquement drôle est un petit bijou d'humour noir.
L'AVIS DES HISTOIRES SANS FINLes Salmeck sont vraiment de sales mecs,
et ce depuis bien longtemps. Dès 1624, Nikolas Saalmecke inventait le
capitalisme et provoquait, du même coup, la première grande catastrophe
économique du monde : la crise de la Tulipe. Dénués de tout scrupule,
les Salmeck se sont rapidement – et considérablement – enrichis. Mais
comme il y a tout de même une justice sur terre, ils paient leur
méchanceté en mourant tous précocement, et ce malgré la présence
constante à leurs côtés des Austerman, une lignée de valets prudents et
attentionnés.
L'Austerman qui nous intéresse s'est
donné pour mission de veiller scrupuleusement sur le dernier des
Salmeck, Philibert, afin qu'il connaisse une existence plus longue que
celle de ses ancêtres. Aussi le protège-t-il de tous les dangers
possibles et imaginables, des aliments allergisants aux activités
physiques. Ce qui rend la vie de Philibert, douze ans, pas très
amusante. Jusqu'au jour où Philibert a une idée de génie : se faire
greffer les neuf vies d'un chat pour pouvoir enfin profiter pleinement
de sa fortune et de sa jeunesse.
Notre jeune héros va-t-il pour autant
réussir à mourir vieux ? Va-t-il apprendre la bonté et la sagesse au
cours de ses neuf vies ? C'est ce que l'on va découvrir dans Les neuf vies de Philibert Salmeck.
Ce n'est certes ni gentil ni politiquement correct, mais nous nous délectons à voir mourir, sous la plume de John Bemelmans Marciano,
ce garçon si jeune et pourtant si odieux. Si vous n'aimez pas la
corrida, vous apprécierez particulièrement les décès successifs de
Philibert face à un taureau, qui venge ainsi tous ses congénères morts
sous l'estocade de matadors.
Les illustrations en noir et blanc de Sophie Blackall
nous donnent à voir ce petit être maléfique et ses différentes façons
de mourir, et font de ce roman un joli objet en plus d'un petit bijou
d'humour noir. Ames sensibles s'abstenir…
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A propos de l'auteur et de l'illustrateur
L'auteur: Né en 1970 dans le New jersey, John Bemelmans Marciano vit à Brooklyn. Après des études à
l’Université de Columbia, il suit les traces de son grand-père, Ludwig bemelmans, créateur de la
célèbre série Madeline. Artiste autodidacte, il fonde son propre studio et débute sa carrière en
publiant Madeline en Amérique et d'autres contes de vacances d’après un manuscrit inachevé
de son grand-père, et sera suivi de deux autres tomes de sa propre invention. Il lui rend
hommage en lui consacrant un livre, Bemelmans: La vie et l'art du créateur de Madeline.
Vidéo de l'auteur (en anglais)
L'illustratrice: Sophie Blackall vit à New York et travaille pour la presse, notamment pour le New York Times. Site de l'illustratice
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