Mon frère est un gardien Les autodafeurs, Volume 1 Marine Carteron
Au décès de leur père, le lycéen Auguste et Césarine, sa petite soeur autiste, sont plongés malgré eux dans une guerre secrète opposant depuis des siècles la Confrérie et les Autodafeurs. L'enjeu du conflit est le contrôle du savoir et la mainmise sur sa forme la plus ancienne: les livres.
Prix Handi-Livres 2014 (jeunesse adolescent). Sélectionné pour le Prix des Incorruptibles 2015-2016, catégorie 5e/4e Prix Livrentête Romans Juniors 2015
ISBN 978-2-8126-0667-0 | EAN 9782812606670
Editeur Rouergue, Arles (Bouches-du-Rhône) Collection DoAdo Série Les autodafeurs, n° 1 Description Broché ; 1 vol. (329 p.) ; 21 x 14 cm
Les autodafeurs 1 Mon frère est un gardien
« Je m'appelle Auguste Mars, j'ai 14 ans et je suis un dangereux délinquant. Enfin, ça, c'est ce qu'ont l'air de penser la police, le juge pour mineur et la quasi-totalité des habitants de la ville. Évidemment, je suis totalement innocent des charges de "violences aggravées, vol, effraction et incendie criminel" qui pèsent contre moi mais pour le prouver, il faudrait que je révèle au monde l'existence de la Confrérie et du complot mené par les Autodafeurs et j'ai juré sur ma vie de garder le secret. Du coup, soit je trahis ma parole et je dévoile un secret vieux de vingt-cinq siècles (pas cool), soit je me tais et je passe pour un dangereux délinquant (pas cool non plus). Mais bon, pour que vous compreniez mieux comment j'en suis arrivé là, il faut que je reprenne depuis le début, c'est-à-dire, là où tout a commencé. »
P.-S. : Ce que mon frère a oublié de vous dire c'est qu'il n'en serait jamais arrivé là s'il m'avait écoutée ; donc, en plus d'être un gardien, c'est aussi un idiot. Césarine Mars
La trilogie des Autodafeurs vous plongera au coeur d'une guerre millénaire qui pourrait bien détruire l'humanité. Heureusement, Auguste et Césarine ont deux armes pour emporter la bataille . l'humour et l'action !
L'avis de Ricochet« Je m’appelle Auguste Mars, j’ai quatorze ans et je suis un dangereux délinquant. »
D’accord. Stop. Le ton est donné, au lecteur maintenant de rembobiner
(ou non), avec ce jeune « héros », le fil de l’histoire et découvrir ce
qui a bien pu se passer pour qu’Auguste passe du statut du jeune
parisien « beau gosse », davantage préoccupé par sa coiffure et le
téléphone portable qu’il n’a pas encore que les maths, à celui de
criminel en puissance…
Et il y a fort à parier que, happé par le ton faussement nonchalant et
cynique du jeune narrateur, le lecteur suive avec assiduité ses
aventures hautes en couleur. D’ailleurs, la force de ce roman, à la
croisée du genre policier et fantastique, tient sans nul doute au fait
que, grâce à la narration à la première personne, l’on passe très
souvent du rire aux larmes, du soulagement à la peur. Or Auguste n’est
pas le seul médiateur d’émotions fortes. L’on s’attache inévitablement
aussi à Césarine, sa sœur âgée de 7 ans, atteinte du syndrome
d’Asperger. Cette dernière nous transmet, à travers les pages de son
journal intime, sa vision à la fois restreinte certes, mais sincère et
terriblement juste du monde environnant et des événements qui se
présentent à elle.
Avec la même perspicacité et le même courage que Sherlock Holmes et
Watson, ce duo truculent s’attaque, depuis la mort soi-disant
accidentelle de leur père, à des ennemis aussi énigmatiques que
puissants : les Autodafeurs, qui, depuis l’Antiquité, ont pour objectif
de s’emparer de livres rares afin de manipuler les esprits.
Un thriller détonant de Marie Carteron qui bouscule donc, par son
humour, les conventions du genre. Equilibre parfait entre une thématique
riche en lien avec la littérature et une écriture très vive qui ne
laisse rien au hasard, ce roman est à découvrir et à savourer.
Hélène Dargagnon Voir la chronique de Hélène Dargagnon
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